1. |
||||
Des femmes bien coiffées, tentation permanente,
Le luxe ébouriffé et les pensées absentes.
Princesses délurées aux lèvres provocantes
Des gestes calculés, des courbes décadentes.
Marquises déflorées, mais qui bayent aux corneilles
Avec le temps passé tous les amours se payent.
Sur les trottoirs éteints, des parfums interdits
Se revendent pour rien, sous le manteau, sous le lit.
A la foire aux néons, l’espoir en apparence
Fournit aux papillons la bonne dose de sens.
Car il faut que ça brille, que ça brille aux éclats
Dans les bordels de luxe, la lumière n’attend pas
Pourvu que ça scintille, calme, volupté ou pas,
On t’invite au voyage sans sortir de chez toi.
Des hommes trop fardés aux regards conquérants
Et le bien dominé et le mâle dominant,
Des mannequins plastiqués à l’allure explosive
Mais repixelisés des mollets aux gencives.
Des princes sans royaume aux muscles effilés
Errant comme des fantômes dans la réalité...
Ici tout est tonus, sodas lights, dynamisme,
Le sacre de l’astuce et de l’opportunisme,
L’adoration du piège, la revanche du pirate,
Pour un tour de manège ou une place aux sunlights.
Hommes et femmes s’avancent tous sexes confondus
Et se frottent à la danse de la petite vertu,
L’orchestre joue un air « infrabasses/techno-transe »
Les couples se libèrent et frisent l’incandescence.
Les cadavres immobiles sont éjectés du monde
Qui file à 300 000 kilomètres à la seconde.
Coups de cœur, coups de foudre, tous les coups sont permis,
L’amour réduit en poudre dans la brusque alchimie.
Il l’aime et espère bientôt la rencontrer,
Et saisit ses critères dans la base de données...
Car il faut que ça brille, que ça brille aux éclats
Dans les bordels de luxe, la lumière n’attend pas
Pourvu que ça scintille, calme, volupté ou pas,
On t’invite au voyage sans sortir de chez toi.
Car il faut que ça brille, que ça flashe à tout va,
Dans les bordels de luxe des villes-cinéma,
On voyage en aveugle vers on ne sait pas quoi
Pourvu que ça scintille, calme, volupté ou pas.
|
||||
2. |
Ticket pour le chaos
02:57
|
|||
Où est ma place dans le chaos ?
Je ne perçois plus qu’un écho,
Où est ma place dans le complexe
Entre les trappes et les chicanes?
Je n’avance plus que par réflexe
Mais je sens bien que tu ricanes…
Dans les excès de l'amour même,
Je suis votre homme ad aeternam
Dans l'excès même de la haine
Je suis votre homme.
Ah tu ricanes???
Ah tu ricanes,
D'un revers de main tu me flingues!
Ah tu ricanes,
Il a bon dos le genre humain!
Ah tu ricanes,
Enfant de salaud !
Tu la ramènes toujours de trop...
Ah tu ricanes,
Enfant de salaud !
Regarde moi encore de haut,
Toi l'âme sans sœur, mon échafaud
De la tentation plein les veines,
Entre les lignes des persiennes…
J'ai mon ticket pour le chaos,
Je m'y tiens fier comme un drapeau
Debout envers et contre toi
Voilà ma forme de morale,
Ou plutôt de petite vertu,
Mon idéal à deux balles...
Ah tu ricanes,
Me renvoies d'un battement de cils
Ah tu ricanes,
Et me descends d'un geste hostile…ah tu ricanes
Enfant de salaud !
Tu la ramènes toujours de trop
Ah tu ricanes !
Enfant de salaud !
Regarde moi encore de haut
Moi l'âme sans sœur, toi l'échafaud
Avec ma rage en bandoulière,
Mes grands airs, mes pensées funèbres,
Je cherche en guise de lumière
Un GPS pour les ténèbres
J'ai mon ticket pour le chaos, 666 numéros,
Se faire tringler par le diable
Entre les os, entre les crânes...
Dans les excès de l'amour même
Je suis votre homme ad aeternam
Dans l'excès même de la haine
Je suis votre homme.
Ah tu ricanes???
Ah tu ricanes,
Avec ta corde autour du cou!
Ah tu ricanes,
Avec ta morgue et ton dégoût!
Ah tu ricanes,
Enfant de salaud !
Comme l'un de nous était de trop,
Ah tu ricanes !
Enfant de salaud !
Le dernier round pour le chaos …
|
||||
3. |
La valse de Copenhague
04:00
|
|||
Ils nous avaient pourtant promis,
Ils ont dû oublier depuis...
Ils nous avaient promis la lune
Et on écume leurs lacunes,
Un beau parterre de fleurs fanées
Et de la terre à ramasser.
La lune, ils nous avaient promis,
Et voilà qu’on récolte un fruit
Salade de pommes empoisonnées
Au foutre de ces majestés
J'ai le sommet qui se réchauffe
Et de l'eau dans les poches
J'ai de l'air au rabais,
Les pieds secs à moitié,
Comme de plus en plus proche
De l'enfer, du vrai !
Il va falloir faire un grand geste,
Avant de baigner dans la crasse,
Finir par demander son reste
En balayant toute la paperasse
Quand assis autour de la table
Nous sommes tant d'arbres à palabres
A faire semblant de tomber d'accord:
Dans la nature sont tous les torts...
Refrain
Ce n'est pas avec un tel prétexte,
Que tu me feras digérer ton texte,
Ta belle prose aux lettres d'or
Ton poème aux mille sabords.
Tu vas m'en pondre encore combien
Du traité en alexandrins
De la moralité, mon cul!
Une leçon vue et revue.
J'ai le sommet qui se réchauffe
Et de l'eau dans les poches
J'ai de l'air au rabais
Les pieds secs à moitié,
Comme de plus en plus proche
De l'enfer, du vrai !
De l'enfer, du vrai !
De l'enfer, du vrai !
L’enfer…
|
||||
4. |
La haine
03:28
|
|||
La haine est en nous, elle jaillit chaque jour
Y a t-il un bonheur, sans blessure en retour ?
La jalousie souveraine appuie sans relâche
Là où ça fait mal, là où l'on est seul...
Le médisant crapaud et la blanche colombe
Sans ses plumes, l'oiseau, en fait, lui ressemble
Il déverse son fiel de son allure princière
Sous sa grandeur d'âme, son mépris est le même
La haine est en nous, elle ne nous lâchera pas,
On envie son voisin, on souhaite son trépas,
Pour être le premier, on écrase son frère,
On triche, on ment, on tue, tout est bon pour se faire...
Tout ça pour être aimé, respecté, admiré...
Pas pour ce que l'on est, Ce serait bien trop honteux...
Mais pour ce que l'on souhaiterait paraître aux yeux des autres,
L'Être suprême, sans failles, sans défauts ni faiblesses... DIEU
L'amour vient parfois calmer la bataille
Que se livrent l'envie et la peur dans nos crânes,
Repoussant un instant les frontières égoïstes
Qui font de nous des hommes malsains et malhonnêtes
Qui font de nous des hommes, malsaines marionnettes…
|
||||
5. |
De l'allure
03:03
|
|||
Donnez moi de l'allure,
Un cheval de course, une belle monture
Donnez moi de l'allure,
Je n’ai pas besoin du costume,
Je me suffirai juste du salaire
Avec mon sourire d'inculte
Et mon gros bagage musical,
Je finirais bien, tiens, pourquoi pas ?
Ministre de la culture
Donnez moi de l'allure,
Un chemin serti d'embûches
Un crétin façon Tartuffe
Du satin qui sent le rut
Un sourire, un bar à putes
Un somnifère, un bar à bières
Donnez moi de l'allure,
Une ribambelle d'ecchymoses
Chantez moi « la vie en rose »
Déballer ses dents comme une parure
Ne plus passer pour une raclure
Donnez moi de l'allure,
Une carrière à bon marché
Né dans les choux pour du navet
Je veux de l'hyper, du pur, du vrai
De la culture à bon marché
Du hit parade et du Mickey
Donnez moi de l'allure,
Une cigarette, une tasse de thé,
Du Jack Daniels ou un K-Way
Un shoot, un fix ou un cliché
Je veux de l'hyper, du pur, du vrai,
De la braderie, tant qu’on y est!
Donnez moi de l'allure, menez moi la vie dure...
|
||||
6. |
L'allumette facile
04:18
|
|||
L'envie d'avoir l'allumette facile,
Human pyromane au parfum de térébenthine,
Invité du désordre enflammant le décor
D'une table dorée où s'engraissent les cadors.
L'envie d'avoir l'allumette facile,
Cocktail Molotov, porte-parole de l'exil,
Baril d'hydrocarbure rappelant à ses chefs
Que sans le blé de l'or noir, tu deviens un « Homeless »
L’envie facile
De craquer l'allumette qui,
Si elle crame, arrête
Ce spectacle débile.
L’envie habile
De l'allumette facile.
L'envie d'avoir l'allumette facile,
Pour laver l'écrin noir qui peu à peu m'habille,
Pellicule de l'horreur d'un film compliqué,
Un navet au rabais trop souvent projeté.
L'envie d'avoir l'allumette facile,
Simplement nettoyer la boucherie des bouchers
Où se dresse le complot d'un groupe d'enfants gâtés.
Les mains souillées de sang, l'argent brut y scintille.
L’envie facile
De craquer l'allumette qui,
Si elle crame, arrête
Ce spectacle débile.
L’envie habile
De l'allumette facile.
L'envie d'avoir l'allumette débile,
Pour système échoué au capital gonflé,
Innocents les mains pleines de ce mazout blanchi
Totalement maculé, finalement fragile.
|
||||
7. |
El fuego
04:27
|
|||
Chaque jour un peu plus, el fuego nous caresse
Cheminée détritus, vision enchanteresse
Non pas les flammes qui nous brûlent, bel et bien leurs maîtresses
Maîtres et enculés remplis de politesse.
Chaque jour, chaque nuit, je rêve de détresse
Permanente insomnie, interminable stress
A la mort, à la vie, je rêve de foule en liesse
De botter de son nid, l’oisillon qui s’engraisse
J’aiguise mes utopies en ratissant mes insomnies
Je rêve de combats, de brûlures, de corriger toutes ces raclures
En masse évidemment, l’un après l’autre assurément
En masse bien évidemment, l’un après l’autre assurément.
Chaque jour un peu plus, el fuego nous caresse
Non pas les flammes qui nous brûlent, bel et bien leurs maîtresses
Cheminée détritus, vision enchanteresse
Maîtres et enculés remplis de politesse.
Chaque jour, chaque nuit, je rêve de détresse,
Permanente insomnie, interminable stress
A la mort à la vie, je rêve de foule en liesse
De botter de son nid, l’oisillon qui s’engraisse
¡El fuego jamás será vencido !
|
||||
8. |
||||
Vêtu d'un seul pull de laine
Tu marchais dans la neige,
Nous ne nous connaissions pas
Le bruit des bombes rend sourdes les âmes...
J'ai gardé une veste d'amour,
Je ne sais même plus pourquoi
Le plastique déserte nos armes
Et fait sauter nos jeux d'enfants
Tes yeux bleus, ta nuque mauve
Et moi, crocodile souriant
Dans mon trop court tee-shirt rose
Nous sommes bien vivants
Le Temps s'est arrêté ….
Trop tard il redémarre
Et l'on regagne nos cages
Cœurs noirs en procession
Un chien volant viendra
Peut-être nous sauver
A coup de seringues, il tuera
Ces savants fous à lier
Et sous la lune volante
Les mouches à merde suivront
Car nous serons sans race, sans nom,
Sans religion...
Mais avec un peu d'amour,
De temps et du savon
Vous arriverez peut-être à faire de nous...
DES HOMMES...
|
||||
9. |
Un grand merci
04:51
|
|||
Un grand merci, un merci au parfum de Süskind,
Aux parfums que je dessine, moi...
Choisis dans l'espoir de vos goûts
Il y a des mercis que l'on rend longtemps,
Longtemps après la pièce donnée
Le mien, pour vous, sera de ceux-ci
Mené par une idée, une occasion ou une situation nouvelle...
Que ne suis-je mieux pour vous remercier plus ?
Moi?
Au terme de mon œuvre
Je n'ai pas rougi, ni hurlé
Simplement vous ai-je rassuré
Dites-moi !
Que me réserve la suite ?
Un merci au parfum de Süskind
Aux parfums que je dessine, moi?
Choisis dans l'espoir de vos goûts
Il y a des mercis que l'on rend longtemps,
Longtemps après la pièce donnée
Le mien pour vous sera de ceux-ci....
C'est au jardin des souvenirs
Que de mes yeux blessés, je pleurai
Les rires de toutes les heures passées
Il passa ...
On enterra ses souvenirs
Un merci au parfum de Süskind, aux parfums que je dessine, moi?
Choisis dans l'espoir de vos goûts
Il y a des mercis que l'on rend longtemps, longtemps après la pièce donnée
Le mien pour vous sera de ceux-ci...
Que ne suis-je mieux pour vous remercier plus ?
Moi?
Recevez mon souvenir respectueux et reconnaissant...
|
||||
10. |
No hier
03:59
|
|||
Perdre le contrôle, jamais être le même
Sereinement, je plane dans mes rêves misères
Rester debout, les bras grands ouverts,
Quand ma pauvre terre me rend complètement flou...
Mais...
Putain de bonne étoile qui pour moi ne brille plus,
Ne me laisse pas seul ici à errer sans un but
Ravive enfin ta flamme encore pour un instant
Car pour le moment j'ai juste besoin… D'une dernière chance
Retrouver un rôle pour que tu t'appuies dessus,
Tout doucement bâiller et embrasser ton front
C'est si dur de lutter, si simple de se tuer
Mais où est la sortie? Quelle est la direction ?
Égarer mon cœur sous une veste délavée
Maintenant je garde un œil au fond de ma poche
C'est si dur de nager dans un corps de noyé
Pendant que tu tricotes ton nouvel amant
Mais...
Putain de bonne étoile qui pour moi ne brille plus
Ne me laisse pas seul ici à errer sans un but
Ravive enfin ta flamme encore pour un instant
Car pour le moment j'ai juste besoin… d'un instant
Alors que le soleil accouche la lune au bar
Que les étoiles dansent une sorte de french cancan
Moi, je distribue aux gens des yeux au beurre noir
Et mon cerveau navigue dans ce vase transparent
Putain de bonne étoile…
|
||||
11. |
Avril sur le Nil
02:58
|
|||
instrumental
|
||||
12. |
Trader de l'amour
03:33
|
|||
Chaque soir, elle traîne son ennui,
Ne cherche pas l’amour ni les longs discours.
Jupe trop courte, visage trop fardé
Au “Diamond Night” for lonesome man.
Obligation de faire son marché
Et sa beauté, juste pour satisfaire
Les gros bonnets dans les soirées d’affaires
Black Beauty for gentleman!
Of love trader
Of love trader
Elle croque les hommes sur des canapés
Où le glamour comme un petit four,
Les yeux qui brillent en faisant jouir l’Hexagone
Be pop a lula, on kiffe “Dow Jones”!
À son oreille, les hommes lui susurrent
Que l’amour n’est pas une valeur sûre,
Une once d’or pour acquérir les cœurs
Kissing business, of Love trader
Of love trader
Of love trader
Trader de l’amour,
La mainmise sur du lourd!
Poudre d’escampette
Au petit jour !
L’œil rivé sur le taux,
Au qui-vive sur le tard
Pas banal le couche-tard
Pour Doc Folamour
Et tu hurles au scandale
Dans les dédales du code pénal.
Ces pennies en chute libre,
C’est la bourse ou la vie
Tu spécules des plaisirs
Dans des délits d’initiés
Tu resteras malgré tout
Un crash boursier à toi tout seul
Poutre dorée fixée sur le parquet
Prime son corps
Aux courbes salées
Le tout pour le tout sans faire fuir les hommes
Sur la musique de Quincy Jones
A son oreille les hommes lui susurrent
Que l’amour n’est pas une valeur sûre
Une once d’or pour acquérir les cœurs
Kissing business, of Love trader
|
les hurlements d'léo Bordeaux, France
Streaming and Download help
If you like les hurlements d'léo, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp